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François Malkovsky dans le courant
d’une approche nouvelle et subversive de la danse

François DELSARTE,
« un grand homme oublié »
(1811-1871)

François DELSARTE, au milieu du 19e siècle, révéla le premier et enseigna à PARIS, les lois naturelles de l’expression corporelle, qu’il a mises en évidence. Il eut beaucoup d’adeptes dans les sphères cultivées jusqu’à sa mort en 1871. Alors le monde artistique français oublia son nom et ses travaux pendant presque 100 ans.

Cependant, ses archives ayant été emportées en Amérique par l’un de ses élèves, James Steele Mackaye (1842-1894), ses découvertes furent là-bas, sérieusement étudiées et mises en pratique par différents mouvements artistiques (théâtre, art oratoire et arts du mouvement).

Ce travail aboutira à de nouvelles techniques gestuelles, largement reprises par les danseurs américains de la fin du 19e siècle, dont Isadora DUNCAN. Tout le mouvement de la danse contemporaine est né et se nourrit des expériences de ces pionniers (Ted Shawn, Ruth Saint-Denis, Martha Graham, etc…)

Entré à 14 ans au Conservatoire pour devenir chanteur lyrique, il est vite mal à l’aise dans un milieu envieux et moqueur. Pauvre, sans appuis mondains, son talent exceptionnel n’est pas reconnu. Il refuse de se laisser modeler par des conventions stérilisantes et quitte le prestigieux parcours menant à un carrière officielle académique.

Il crée alors ses propres cours et sa propre méthode. Il OBSERVE, il cherche et construit un système complexe, qu’il expose dans des conférences et expérimente dans des ateliers où souffle un esprit nouveau.

S’y rendent des artistes, des connaisseurs enthousiastes, des écrivains, des peintres, des orateurs, des savants qui tous adhèrent à des idées bouleversant les codes établis.

« Personne ne sait comme lui pénétrer dans l’œuvre des maîtres et en saisir la pensée intime » (article paru dans « la Patrie » en juin 1847).

Trois grands principes dominent son travail et sa méthode :

  1. « A toute manifestation du corps correspond une manifestation intérieure de l’esprit » (Loi de correspondance)
  2. « Le geste est l’agent direct du cœur, le manifestation propre du sentiment, le révélateur de la pensée » (Unité de l’être dans ses trois aspects : corps, âme, esprit).
  3. « Combien faut-il écrire de choses pour exprimer un sentiment ? Vous n’y parviendrez pas avec un volume entier ! UN SEUL GESTE LE DIT. » F.Delsarte.

d’après le livre d’Odette Allard :
«Avec les promoteurs de la danse libre Delsarte, Duncan, Malkovsky ».
ABM-éditions 2009