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François Malkovsky, un art de vivre

Malkovsky avait choisi…

Malkovsky avait choisi de vivre en France, mais jusqu'à la fin de sa vie, il avait gardé un très fort accent slave. Son studio était à Paris, mais il aimait les grands espaces, les forêts, la mer.

Il voulait être chanteur, mais admirateur de la danse d'Isadora Duncan, la danse "libre", il est devenu danseur. Il a regardé, analysé ce qui, dans la nature, chez les hommes et les animaux donnait au mouvement sa noblesse. Il en a dégagé les lois et a créé sa propre danse.

Qu'avait-il de si particulier, en tant qu'artiste, pour qu'on puisse être lié à vie à sa danse d'une façon chaque jour renouvelée?

Il était « ailleurs ». Décalé, par rapport au monde de la danse, il n'a pas créé d'école, rien formalisé dans son enseignement. Décalé dans sa façon de vivre, de s'habiller, de marcher, il s'identifiait, en dansant, à tout ce qui concerne la vie de la nature, des enfants, des femmes et des hommes.

Il n’expliquait pas. Il parlait en philosophe, en poète. Il chantait en dansant et transformait l'espace par la géométrie de sa danse.

Il était farouchement exigeant, infiniment patient, malheureux devant les gestes insignifiants parfois confondus avec la danse. Il dansait avec la splendeur et la sensualité de la joie enfantine.

Andrée Edel