François Malkovsky dans le courant
d’une approche nouvelle et subversive de la danse

« Si vous aimez regarder de jolies danses, de jolies filles, de jolies choses en général, vous ne trouverez pas grand plaisir à contempler l’art d’Isadora. Elle n’est pas jolie, sa danse n’est pas jolie.

Elle est pétrie d’une matière plus noble et il lui plaît de gravir de plus hauts sommets. Sa gestuelle est titanesque, son tempérament en général d’une impérieuse grandeur. Elle a pris de l'ampleur avec les années, et par là je veux dire plus que l’interprétation physique de cette expression, car elle a vraiment une stature héroïque. Mais c’est en cela que réside son pouvoir et sa force. Il n’y a aucune trace de flaccidité en elle et c’est pourquoi elle nous donne à voir l’âme du moujik qui se débat , le courage d’une nation, la figure de proue d’une embarcation grecque … Et quand elle interprète la Marseillaise, elle semble vraiment incarner ce moment fort. »

in The New Isadora by Carl Van Vechten ( p.33 ) 14 juillet 1917